La Russie a fait quoi ?

Déjà 30 jours de guerre en Ukraine. Et pendant que la Russie piétine aux portes de Kiev, les sanctions contre Moscou s’accumulent.

Mais alors que les Occidentaux espéraient asphyxier l’économie russe, il semblerait que Poutine ait plus d’un tour dans son sac.

Dernier en date : imposer le paiement du gaz russe en rouble.

Et comme on va le voir en fin d’email, il pourrait même aller un cran plus loin, avec une annonce qui fait déjà grincer des dents les Occidentaux.

L’économie russe plus résiliente que prévu ?

L’annonce a fait grand bruit. En imposant le rouble pour acheter son gaz, le Kremlin obligerait ainsi les pays européens à soutenir la devise russe.

Rappelons que 43% du gaz et 48% du pétrole importés dans l’Union européenne proviennent de Russie. Ils ont donc peu d’options pour négocier.

Mais alors, Poutine a-t-il vraiment sorti l’arme monétaire ultime, au grand dam des Occidentaux ?

Pas vraiment. 

En réalité, c’est surtout une mesure symbolique, car dans les faits, cela ne change pas grand-chose. 

Je m’explique : jusqu’à présent les Européens payaient leur gaz en euros ou en dollars.

Demain, s’ils doivent régler en rouble, il seront donc obligés d’échanger leurs euros/dollars contre du rouble auprès de banques russes au préalable.

Dans les deux cas, le résultat est le même : la Banque centrale russe met la main sur des euros et des dollars. 

Plutôt qu’une arme monétaire, il faut donc voir cette décision comme provocation supplémentaire de Poutine, en réponse à “l’arrogance occidentale”.

(Notons toutefois que, suite à l’annonce, le rouble a gagné plus de 7% face au dollar. Comme quoi une décision symbolique peut jouer un rôle non négligeable).

Plus largement, l’économie russe semble tenir bon.

Hier encore, plusieurs détenteurs d’obligations russes annonçaient avoir perçu un paiement d’intérêts de retard, ce qui montre que, même lourdement sanctionné, le pays continue d’honorer ses dettes et d’éviter le défaut de paiement.

Et si cette résilience économique étonne les Occidentaux, j’ose espérer qu’ils sauront “s’en inspirer” pour revoir leur politique énergétique, sérieusement mise à mal par la guerre.

La guerre en Ukraine oblige les Européens à revoir leur politique énergétique

Soyons clair : je ne cherche pas à faire l’apologie de la politique de Poutine.

Je veux simplement étudier les conséquences à long terme de cette crise géopolitique majeure. 

La première, c’est la remise en cause par les Européens de leur propre politique énergétique

J’ignore si c’est de l’hypocrisie ou un aveuglement complet, mais c’est comme si nos politiques prenaient brutalement conscience de notre extrême dépendance au gaz russe.

Quoiqu’il en soit, cette guerre oblige les Européens à faire des nouveaux choix : acheter du gaz américain plus cher et plus polluant ? Renforcer la filière nucléaire ? Se tourner pleinement vers le solaire et l’éolien ?

J’ai pu lire des articles qui parlaient d’une accélération forcée de la transition vers les énergies renouvelables (c’est ce qu’a annoncé l’Allemagne, notamment). 

Difficile de dire ce qu’il en sera vraiment à long terme. 

En revanche, à court terme, on observe plutôt l’inverse : pour éviter des pénuries, les Européens se tournent vers les solutions les plus rapides à mettre en place, comme relancer ou prolonger les centrales à charbon, par exemple.

Et puis il y a une autre conséquence qui se dessine en toile de fond : celle d’une contestation toujours plus plus forte de l’hégémonie du dollar.

Qui peut réellement concurrencer le dollar à long terme ?

Avant la guerre en Ukraine, la banque centrale russe a réduit la part de ses réserves au profit du yuan, la devise chinoise, qui pourrait être un candidat sérieux pour concurrencer le dollar.

Mais une fois de plus, difficile de se prononcer sur le long terme. Pour concurrencer le billet vert, le yuan devrait endosser un rôle de monnaie internationale qui implique une politique inverse de celle menée par la Chine aujourd’hui.

En effet, les autorités chinoises ont réaffirmé leur intention de contrôler le secteur financier privé. Autant dire que ce n’est pas demain la veille que le maître dollar verra son hégémonie contestée.

Cela étant dit, une nouvelle voie se dessine pour tous les pays qui subissent la domination sans partage du dollar.

Le gaz russe, bientôt payé… en Bitcoin ?

Là encore, je ne cherche qu’à analyser ce qui est en train de se passer.

On peut penser ce qu’on veut de l’annonce faite hier soir par un représentant de l’État russe, mais cela marque une étape majeure vers l’adoption de masse des cryptos.

Jeudi soir, donc, un député russe a déclaré que la Russie envisageait sérieusement d’accepter le Bitcoin, de la part de “pays amis”, contre son gaz.

La BBC titrait ce matin : « La Russie envisage d’accepter du Bitcoin pour son pétrole et son gaz »

Un moyen de mettre fin au “privilège exorbitant » du dollar ? Sans doute pas à court terme…

Mais si une telle mesure devait effectivement être mise en œuvre, cela voudrait dire que les pro-Bitcoin (dont je fais partie) avaient vu juste depuis 10 ans.

Et en réponse à ceux qui me reprocheraient de soutenir le régime Poutine en écrivant cela, j’insiste sur l’importance de voir plus large :

  • Trouvez-vous normal que les États-Unis puissent imposer unilatéralement, à leur bon vouloir, une amende de 9 milliards de dollars à BNP Paribas, par exemple (2014) ?
  • Et le rachat d’Alstom ? Comment ignorer ce hold-up orchestré par la machine financière américaine ?

C’est le genre de “privilège exorbitant » que permet la domination du dollar.

Le Bitcoin, et plus largement les cryptos, offrent une alternative à ceux qui refusent de s’aligner. Et le simple fait que la Russie l’envisage prouve une fois de plus qu’elle est une alternative crédible

Alors si vous n’avez pas encore franchi le pas, ça me semble être un bon moment pour commencer à investir dans le Bitcoin. 

Je vous explique étape par étape comment vous y prendre dans notre guide gratuit Acheter sa première crypto sur Binance.

J’en profite pour vous annoncer que je prépare un projet dédié aux cryptomonnaies avec notre expert Ian King, qui investit dans le Bitcoin depuis 2012 déjà. 

J’ai hâte de vous le présenter car les performances de ses recommandations sont juste considérables. D’ailleurs, il vient de battre son record de performance en décembre dernier : +18’325% sur la revente d’une seule crypto (après 1 an de détention).

Soit assez pour transformer un billet de 100€ en 18’425€ de gains !

Alors surveillez vos emails dans les prochaines semaines.

En attendant, allez vite découvrir les 2 cryptos à fort potentiel que Ian recommande dans sa publication Fortune Stratégique. Car lorsque le Bitcoin grimpe, il tire l’ensemble des cryptos vers le haut. Et ça pourrait se produire très bientôt.

Tanguy Leroy

4 réponses

    1. Bonjour,

      Merci pour votre question. Nous avons justement rédigé un dossier gratuit à ce sujet, intitulé : « Comment acheter sa première crypto sur Binance ». Vous le trouverez dans le menu « Débuter en bourse ».
      Dans ce dossier, nous vous guidons pas-à-pas pour ouvrir un compte Binance (le leader des plateformes crypto) et nous vous détaillons comment acheter vos premières crypto en toute maîtrise (dont du Bitcoin, si vous souhaitez en acheter).

      A très vite

  1. Bonjour, Je partage complètement votre analyse sur la Russie ,le Dollar etc..
    Cependant, vous semblez toujours vous excuser quand il est question de positions qui sont factuellement « favorables » à la Russie !!!
    Décidément, le politiquement correct fait des ravages dans les cerveaux pourtant bien structurés..
    Cordialement
    michel martinon

    1. Bonjour Michel,

      Je suis entièrement d’accord avec vous ! Malheureusement, les propos écrits peuvent souvent être mal interprétés et je préfère prendre quelques précautions quitte à « lisser » un peu mes propos par moments. Le plus important pour moi étant l’essence du message qui me semble rester intact ainsi tournée.
      Cela dit, je vous remercie pour votre commentaire et pour votre soutien !
      A très vite

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