Du smartphone à l’ordinateur portable en passant par les montres connectées et les voitures électriques… Tous ces bijoux de la technologie moderne partagent un point commun : la batterie rechargeable.

Plus qu’un point commun, on pourrait plutôt parler d’un enjeu commun, car l’avenir de ces appareils (surtout celui des véhicules), est directement lié à la performance des batteries.

Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, l’autonomie moyenne d’un véhicule électrique était de 211 km, en 2015. 

Cinq ans plus tard, elle atteint péniblement les 338 km.

On comprend mieux pourquoi Tesla écrase la concurrence : sur la même période, l’autonomie de son Model S est passée de 424 km à 647 km !

Source : InsideEVs

L’autonomie des voitures Tesla a augmenté plus vite que le reste des véhicules électriques

Les besoins en batterie seront x11 d’ici 2030

La capacité des batteries et la vitesse de chargement sont les 2 éléments clés de la performance.

Les industriels les améliorent en permanence pour augmenter le stockage et diminuer le temps de charge.

Les besoins sont énormes car il faut équiper les milliards de nouveaux appareils électriques produits chaque année. 

Sans compter la marche forcée vers l’abandon des véhicules à combustion, annoncée par une dizaine de pays (dont la Chine).

Selon Statista, la demande mondiale de batterie Lithium-ion (Li-ion) devrait ainsi dépasser les 2000 gigawattheures (GWh), contre 185 GWh aujourd’hui. Une hausse quasi essentiellement portée par le secteur du transport.

Le “matériau miracle” des batteries du futur

Le graphène est le matériau le plus fin que l’on connaisse, avec l’épaisseur d’un atome seulement. Pour autant, il est très résistant (200 fois plus solide que l’acier, selon Graphene-info).

Le graphène est produit à partir de pierre de graphite, comme celle-ci

Produit pour la première fois en 2004, à partir de graphite, le graphène possède des propriétés uniques qui pourraient en faire le matériau principal des batteries du futur.

En théorie, la conductivité thermique plus élevée d’une batterie au graphène lui permettrait d’être chargée 5 fois plus vite que les batteries actuelles et d’effectuer 5 fois plus de cycles de charge. 

C’est le “matériau miracle” des voitures de demain.

La marque automobile chinoise GAC a ainsi présenté le tout premier véhicule, doté d’une batterie au graphène, qui pourra être rechargée à 80% en seulement 8 minutes. Une prouesse !

Et ça ne s’arrêtera pas aux voitures : d’après les rumeurs, Xiaomi et Huawei plancheraient déjà sur des nouveaux modèles de téléphone, équipés de batterie au graphène. 

Le temps de charge complet de nos futurs smartphones pourrait ainsi passer sous la barre des 5 minutes.  

Avec de tels propriétés, la demande de graphène touchera un grand nombre d’industries :

• L’énergie solaire
• Les batteries
• Les smartphones
• L’aérospatiale
• La robotique
• etc.

Selon Allied Market Research, le marché mondial du graphène pourrait ainsi atteindre les 875 millions de dollars d’ici 2027, avec un taux de croissance annuel moyen de +40,2%.

Nous n’en sommes qu’au début, mais des entreprises et des pays du monde entier s’empressent de faire breveter les aspects prometteurs de cette technologie.

Comment investir dans cette nouvelle ère énergétique

Cette nouvelle génération de batterie nous fera entrer dans une nouvelle ère énergétique.

Des centaines d’entreprises productrices de batteries au graphène pourraient voir le jour dans les prochaines années.

En attendant, un moyen de parier sur cette technologie d’avenir, c’est de se positionner sur les rares sociétés qui produisent déjà du graphène.

Parmi elles, la société Mason Graphite (LLG) vient d’annoncer la création d’une coentreprise baptisée Black Swan Graphene, avec le britannique Thomas Swan.

Black Swan Graphene étant une entreprise privée, il reste possible d’investir indirectement en achetant des actions Mason Graphite qui fournira la matière première indispensable à la production de cette poudre noire.

À ce titre, LLG exploite le gisement de graphite du Lac Guéret au Québec, considéré comme l’un des plus riches du monde. De quoi offrir une belle perspective à l’entreprise canadienne et ses actionnaires, lorsque la révolution du graphène aura lieu.