Les journalistes rivalisent de prédiction sur le monde post-covid. “Plus rien ne sera jamais comme avant”, “le télétravail généralisé”, “l’essor de l’e-commerce”…
À mon sens, la pandémie nous aura surtout révélé une chose : la grande fragilité de nos chaînes logistiques.
Le mensuel The Economist a bien résumé la situation avec sa Une du mois d’octobre :
The shortage economy [Traduction : l’économie de la pénurie]
Vous vous rappelez sans doute des rayons vides, des pénuries de pâtes ou de papier toilette. Ce sont aussi celles qui ont rapidement été corrigées.
Mais il y a eu d’autres pénuries… plus silencieuses dans un premier temps, mais qui risquent de perdurer bien plus longtemps.
Je pense à la pénurie de semi-conducteurs qui provoque des retards et des ruptures de stock un peu partout : des ordinateurs à l’électroménager en passant par les smartphones et l’industrie automobile…
Le 5 septembre dernier, le PDG de Daimler annonçait que la pénurie pourrait affecter le secteur jusqu’en 2023.1
Et ce n’est pas tout : il y a aussi la pénurie de main-d’œuvre. En France, aux Etats-Unis, en Europe, les entreprises peinent à recruter, ce qui pèse sur les services et la production.2
Pour autant, un problème bien plus grave commence à faire parler de lui à l’approche de l’hiver : la crise énergétique.
La crise énergétique croissante
La reprise économique post-covid et les conditions climatiques en Asie ont provoqué une forte demande de gaz tout au long de l’année 2021.
Les stocks de gaz ont fondu un peu partout, à commencer par la Russie qui doit reconstituer ses propres stocks.
En conséquence, le prix du gaz a été multiplié par x12 entre le plus bas de juin 2020 et septembre 2021.3 Les prix de l’électricité augmentent un peu partout.
En Chine, les nombreuses coupures de courant ont poussé la Chine a relancer sa production de charbon, malgré ses engagements climatiques.
Les Etats-Unis, eux, demandent plus d’essence, car faute de gaz, certains pays se tournent vers le pétrole. Le cours du baril a ainsi atteint son prix le plus élevé depuis 7 ans (vous vous en êtes sans doute rendu compte au tarif à la pompe).
Alors que les entreprises repensent leurs chaînes d’approvisionnement, les pays s’empressent de sécuriser leur énergie. Et c’est là qu’une opportunité semble se dessiner pour nous.
Il y a d’abord le retour en grâce du nucléaire : en France, par exemple, où Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’investir massivement dans la filière. Plus étonnant encore, au Japon où, malgré Fukushima, le pays envisage de redémarrer 30 réacteurs.4
J’avais déjà alerté mes lecteurs en juillet dernier, sur l’opportunité colossale que représente le marché de l’uranium (depuis on a dépassé les +100% sur presque toutes les positions).
Mais cette fois, c’est des énergies renouvelables dont j’aimerais vous parler.
Le boom des énergies renouvelables
Le passage à l’énergie verte est en bonne voie, et la crise énergétique mondiale ne fera qu’accélérer la transition vers les énergies renouvelables.
D’ailleurs elles seraient de moins en moins coûteuses, selon une étude de la banque Lazard. En 10 ans, le coût de l’éolien a été divisé par 3 et celui du solaire par 9.5
À tel point que le renouvelable devient plus compétitif par rapport aux énergies fossiles.
Source : Levelized Cost of Energy Analysis, Lazard
Et il ne fait aucun doute que la crise énergétique actuelle va accélérer la transition vers les énergies renouvelables.
Comme on le voit avec la dépendance au gaz russe, il devient urgent pour les pays de sécuriser leur approvisionnement énergétique, à commencer par l’électricité.
De gigantesques investissements seront nécessaires pour garantir la production énergétique future et une large part sera consacrée aux énergies renouvelables.
Le Conseil Mondial de l’Énergie estime qu’elles généreront jusqu’à 18.000 milliards de dollars d’investissement d’ici 2050.
Une façon de miser sur cette grande tendance de fond, c’est d’investir sur les entreprises qui fournissent les produits et la technologie permettant la révolution de l’énergie verte.
Vous pouvez le faire avec l’ETF iShares Global Clean Energy (Code ISIN :IE00B1XNHC34) et/ou avec l’ETF Invesco Global Clean Energy (Code ISIN : IE00BLRB0242).
Vous pourrez facilement les trouver sur Degiro ou sur Interactive Broker. À ce titre, vous pouvez télécharger le dossier « Quel est le meilleur courtier pour investir en bourse ? » directement sur le site Héritage Éditions.
Je vous y explique comment faire votre choix selon vos objectifs et votre profil.
1 https://news.fr-24.com/entreprise/180310.html
2 https://www.latribune.fr/economie/france/la-penurie-de-main-d-oeuvre-pese-sur-la-reprise-des-entreprises-888330.html
3 https://www.liberation.fr/societe/prix-du-gaz-le-grand-boom-20210920_PEMKWS7E5BA6HOE2HH3CIY5ECM/
4 https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-10-17/amari-says-japan-s-carbon-goal-based-on-restarting-30-reactors
5 https://www.lazard.com/media/451086/lazards-levelized-cost-of-energy-version-130-vf.pdf