La solution à la pénurie de main-d’œuvre ?

C’était en 2017.

La marque de fast food Caliburger présentait au monde sa nouvelle recrue : le robot Flippy.

Flippy est un bras articulé capable de préparer des hamburgers.

Source : RichOnTech.tv

Avec sa caméra, Flippy surveille la cuisson des steaks. Il les retourne puis les dépose sur le pain du burger.

Pour un coût total de 100’000 dollars, Flippy peut ainsi préparer 2000 hamburgers en une journée.

Et ce n’est pas tout : il est capable de faire frire des nuggets, préparer des frites et même nettoyer sa spatule entre deux tournées.

Contrairement aux employés qui démissionnaient trop souvent au goût de la direction, Flippy ne s’épuise pas. Il peut rester toute la journée derrière des plaques ou des bacs d’huile bouillant sans se blesser.

La société Miso Robotics qui le commercialise a, depuis, annoncé le successeur du robot, baptisé Flippy 2 : une machine 30% plus rapide que son prédécesseur et qui prend encore moins de place en cuisine.

On peut se réjouir ou s’alarmer de voir un robot remplacer un employé dans un fast-food.

Mais quoiqu’il en soit, c’est une tendance qui n’est pas prête de s’arrêter. La généralisation des robots a beau ne pas faire l’unanimité, c’est une opportunité inédite pour les investisseurs qui croient fermement au progrès technique.

Et les conditions post-pandémiques n’ont fait que confirmer l’urgence d’accélérer la course à l’automatisation.

Pourquoi les entreprises sont poussées à s’automatiser

Après une année 2020 chaotique, l’activité a repris en 2021. Pour autant, de nombreuses entreprises ne parviennent toujours pas à recruter.

Dans certaines industries, la robotisation devient une option de plus en plus envisagée.

Sans compter que, depuis les années 1990, le coût des robots a drastiquement baissé par rapport à la main-d’œuvre.

D’après un rapport du cabinet McKinsey, le coût du travail aurait plus que doublé au cours des 3 dernières décennies. Alors que dans le même temps, le coût des robots a diminué de -50%.

Source : Automation, robotics, and the factory of the future. McKinsey1

Une telle évolution des coûts a poussé de nombreuses entreprises à s’équiper. Mais c’est aussi devenu un enjeu à l’échelle des États.

La ruée vers les robots

Dans son plan d’investissement “France 2030”, présenté en octobre dernier par Emmanuel Macron, le gouvernement a annoncé pas moins de 800 millions d’euros d’investissement pour le développement de la robotisation.

Si la filière automobile française est l’une des plus équipées au monde, le pays souffre d’un certain retard : il se classe 10e, notamment derrière l’Allemagne, la Suède, l’Italie et la Belgique + Luxembourg.

Sans grande surprise, c’est l’Asie qui domine le classement : la Corée du Sud loin devant et le Japon en 2e position.

Source : International Federation of Robotics ; Statista

La Chine, qui accusait un gros retard en 2017, a plus que doublé le nombre de robots installés en 3 ans. Ainsi, elle a presque rattrapé les Etats-Unis qui comptent 255 robots installés pour 10’000 employés.

La robotisation est donc devenue un enjeu majeur pour les États qui poursuivent leurs efforts pour développer le secteur et rester dans la course internationale.

Un marché en hausse de +78% d’ici 2026

Historiquement, c’est l’industrie automobile qui était l’acheteur n°1 de robots.

Mais cette année, les commandes du secteur n’ont augmenté que de +20%, tandis que les commandes en provenance de tous les autres secteurs ont augmenté de +53%.

Parmi ces secteurs, on compte notamment l’industrie des métaux et la fabrication de produits alimentaires.

Cette généralisation de l’automatisation dans l’ensemble des industries va accélérer le développement de la robotisation à un rythme soutenu dans les 5 prochaines années.

Au global, le marché de la robotique pourrait ainsi grimper de +78% d’ici 2026, selon une étude MarketsandMarkets2.

Sources : IG Bank ; MarketsandMarkets

Reste à savoir comment exploiter cette opportunité en tant qu’investisseur…

Voici comment investir dans l’automatisation industrielle

Un moyen d’investir sur une grosse tendance de fond reste l’ETF.

Pour rappel : un ETF est un fonds de placement qui réplique un indice ou un cours donné (le CAC40 ou le cours de l’or par exemple).

 

2 ETF sortent ainsi du lot :

  • l’ETF iShares Automation & Robotics UCITS ETF, en croissance de +24% depuis 1 an
  • l’ETF Lyxor MSCI Robotics & AI UCITS ETF – Acc, en croissance de +30,7% depuis 1 an

Les 2 ETF sont à peu près équivalents en termes de positions et vous pourrez facilement les trouver sur Degiro ou sur Interactive Brokers.

Cela étant dit, si vous cherchez un investissement encore plus lucratif, concentrez-vous sur les entreprises qui développent les “yeux” des robots (je veux parler des caméras et des capteurs).

Ce sont sans doute ces technologies qui devraient le plus profiter de la croissance de la robotisation, notamment avec la montée en puissance de la voiture autonome.

Je vous en reparlerai bientôt.

Tanguy Leroy

3 réponses

  1. Bonjour, ou bonsoir,
    Si l’on peut dire, c’est flippant… C’est très bien de remplacer les employés par des robots… mais quand on aura mis presque tout les humains au chômage, remplacés par des machines et généré encore plus de pauvreté… qui viendra acheter ces cochonneries de burgers ? qui produisent des obèses et des diabétiques . (Ce soir, je crois que je suis un peu pessimiste…)

  2. bonjour à vos services , merci pour ces informations en ligne de ce jour en matière de robotique assez intéressantes et utiles.
    cordialement
    pierre garcia

  3. Bonjour ,je ne suis pas pour la robotisation ,bien sur c’est moderne ,productif mais qui dit robot dit moins de main-d’œuvre avec ses conséquences malheureusement sur les emplois .j’en ai fait les frais il y a plusieurs années dans une entreprise qui tournait en 3/8 ,les robots sont arrivés nous on est parti.peut être ai je mal lu votre texte ou bien pas tout compris,je vous écrit simplement mon ressenti.je vous souhaite une bonne journée

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