La pornographie de la guerre

Avec internet, la pornographie a connu un essor impressionnant.

PornHub, le site pornographique le plus consulté en France, serait visité plus de 50 millions de fois par mois !1

Si la consommation de porno est devenue banale, ses effets sur la santé ne le sont pas :

La pornographie a les mêmes effets sur le cerveau que la drogue.2

En cas de consommation trop importante, les effets secondaires du porno peuvent être dévastateurs :

  • dysfonction érectiles,
  • difficulté à obtenir un orgasme avec un partenaire réel,
  • dégradation de la relation avec son conjoint,
  • et même parfois dépression…3

Si l’on observe des symptômes aussi graves, c’est à cause des modifications sur le cerveau qu’opère la pornographie.

Elle le fait entrer dans un état proche de la sidération :

Seules les parties du cerveau responsables du plaisir et des émotions fonctionnent, alors que les zones responsables de la réflexion sont “anesthésiées”.4

En clair, comme n’importe quelle drogue, le porno nous fait perdre notre lucidité et notre capacité à prendre les bonnes décisions…

Et ce  par la seule puissance des images qu’il nous envoie.

Guerre en Ukraine, en Palestine : une nouvelle forme de pornographie

Avec la récente multiplication des conflits armés, j’ai la sensation qu’on a vu naître une nouvelle forme de pornographie :

Celle de la misère humaine et de la violence.

Voir des scènes d’une violence extrême produit le même effet sur le spectateur qu’une scène pornographique.

Là où la pornographie nous place face au tabou de notre naissance (par la sexualité), la guerre nous expose au tabou de notre mort (par des images d’explosions, de blessés ensanglantés, d’armes de guerre).

Ces images sont si fortes qu’elles ont un réel pouvoir de fascination et de sidération sur le spectateur.

Il sombre dans une sorte d’hypnose, incapable de se détacher de leur emprise.

Le cerveau du spectateur est envahi par ces images qui restent en permanence dans un coin de sa tête.

Les investisseurs “hypnotisés” par les guerres ?

 

Le problème, c’est qu’elles ont tellement pénétré les esprits qu’elles ont altéré les capacités d’analyse et décisionnelles de nombreux investisseurs.

Finalement, elles ont mis des œillères aux analystes et aux investisseurs, qui ne voyaient et ne pensaient plus qu’à la guerre.

On l’a beaucoup vu avec le début de la guerre en Ukraine.

L’inflation qui a atteint des niveaux historiques ?

La faute à la guerre. (Même si on a connu 15 années de folies monétaires…)

Les cours qui ont plongé ?

Une conséquence malheureuse de la guerre. (Même si la chute des marchés est une tendance de long terme…)

Les déficits abyssaux ? Les pénuries ? L’euro qui s’est effondré ?

La guerre, la guerre, et encore la guerre.

A cause de cet aveuglement, les cours se sont effondrés de manière disproportionnée :

Source : boursorama.com

Comme vous le voyez, quelques semaines après le début de la guerre, les cours ont plongé…

Avant de retrouver un niveau presque identique quelques mois plus tard…

Signe que cette panique était irrationnelle.

Ne vous y méprenez pas : je ne dis pas que la guerre n’a eu AUCUNE conséquence sur l’économie et sur les marchés.

Oui, quand deux des plus grands producteurs de blé dans le monde ne peuvent plus (ou ne veulent plus) exporter leurs céréales, il y a un risque que les prix de l’alimentation augmentent.  

Oui, si la Russie décide de couper le gaz à l’Europe, les prix de l’énergie vont grimper et l’Allemagne va pleurer.

Mais je crois que la réponse des marchés était disproportionnée et irrationnelle, car la peur provoquée par les images de la guerre a pris le pas sur la raison. 

Si vous aviez juste attendu que l’orage passe, la guerre n’aurait (presque) rien changé pour vos investissements.

Alors que si vous aviez suivi la panique, vous auriez vendu à perte…

Ayez une vision globale pour mieux investir

Et c’est assez logique, ceux qui n’ont vu que la guerre sont passés à côté de tout le reste :

Si l’on est “hypnotisé” par un sujet, on arrête de réfléchir et on ne comprend plus rien à ce qui se passe.

Et lorsque l’on ne comprend plus rien, on investit mal…

Les médias ont besoin d’un peu de sensationnalisme, d’images chocs… C’est ainsi qu’ils gagnent de l’argent.

L’investisseur doit donc trouver un équilibre entre rester informé pour prendre les bonnes décisions et ne pas céder à ce sensationnalisme qui lui fait perdre sa lucidité.

Ces derniers mois, c’étaient les guerres en Ukraine et en Palestine.

Avant, c’était le covid.

Très vite, ce sera autre chose.

Quand cela arrivera, il faudra garder une distance pour prendre des décisions rationnelles et faire la part des choses.

Ceux qui y parviendront comprendront mieux ce qu’il se passe… 

Et ils investiront mieux.

Amicalement,

Elie Bauer

Et vous, parvenez-vous à prendre vos distances avec les médias et l’actualité lorsque vous investissez ? Dîtes le moi en commentaires !

P.S : En parlant de tendances de fonds… La crypto connaît un rebond spectaculaire depuis le début de l’année.

Et notre expert est catégorique : ce sont ces 3 cryptos qui vont exploser en 2024.

Si l’investissement cryptos vous intéresse, je vous recommande chaudement de jeter un œil à son récent rapport sur cette opportunité. 

Elie Bauer

3 réponses

  1. merci, comme d’habitude votre lettre est d’une grande qualité, et conduit à se poser beaucoup de questions

  2. Pour répondre à votre question, je vais être très direct. Quels que soient les évènements, Covid, guerres, crises, etc…. je ne crois pas un instant à toutes ces manipulations pour nous affaiblir, et nous ruiner. Il est évident que depuis le conflit Américano/vietnamien, tout n’est que manipulations des esprits faibles. Nous sommes en face d’une volonté de diriger les peuples, tous les peuples, tels des moutons afin d’enrichir une minorité qui veut tout contrôler. On a failli se faire avoir ! Or tout est en train de changer actuellement, et cette minorité a désormais peur. D’où ces conflits à répétition, pour répandre la peur, masquer les véritables crises, et les incompétences des gouvernants. Ne pas adhérer à ces mouvements nous permet de vivre normalement, et se projeter dans de nouveaux beaux projets.

  3. Bonjour. Je reconnais que le titre de votre article ne m’a pas accroché en parlant de porno mais associé à la guerre, cela a attisé ma curiosité… et je dois avouer que votre message est plein d’une vérité trop rare. trop rare pour ne pas être transmis à des correspondants solides.
    Dès le début du covid, on a vu les glorieux communicants se vautrer devant les plateaux télé et les moins compétents évacuant les authentiques connaisseurs en débitant des pseudo vérités. le bouquet de départ a été le « nous sommes en guerre » pour répandre une anxiété que je n’ai absolument pas admise ni partagée, bien au contraire: c’était trop simple et trop évident car trop bien expliqué avec des arguments « populaires » mais aucune vérité scientifique. Comme un vrai chimiste me l’a expliqué un jour: méfiez-vous des choses sui sentent « bon », ce sont souvent les plus dangereuses!

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