Chaque année apporte son lot de rebondissement dans le monde de la crypto.

En 2016, alors que la crypto n’intéressait qu’une poignée d’investisseurs, une rumeur circulait sur l’approbation d’un ETF Bitcoin par la SEC (l’équivalent de l’AMF aux Etats-Unis).

Ce simple bruit de couloir a largement contribué à faire grimper les prix pendant la majeure partie de l’année… alors même que cet ETF n’a toujours pas été validé à ce jour.

En 2017, une nouvelle actualité a dynamisé le marché des cryptos : L’ICO (initial coin offering, en anglais)

Cette nouveauté a permis la naissance des altcoins, des cryptos construites sur la blockchain Ethereum.

Ces altcoins ont provoqué une véritable bulle crypto, multipliant le cours du bitcoin par x20 en moins d’un an.

Lorsque cette bulle a éclaté en 2018, les cours des cryptos se sont effondrés et les « stablecoins » ont fait fureur.

Les investisseurs cryptos cherchaient plus de sûreté sur un marché devenu encore plus volatile. Ils ont donc déplacé leurs investissements sur des cryptos-monnaies dont le cours était indexé sur des actifs du monde réel, comme le dollar américain.

En 2019, les investisseurs institutionnels ont commencé à se manifester.

JPMorgan Chase a lancé JPM Coin pour garantir le suivi des actifs et transactions de ses clients.

Fidelity a mis en place une plateforme crypto pour investisseurs institutionnels.

Et Facebook a annoncé son propre stablecoin appelé Libra (bien qu’il n’ait finalement jamais été lancé).

En 2020, la finance décentralisée (DeFi) a fait irruption sur le devant de la scène.

Les investisseurs en crypto ont commencé à placer des liquidités sur les échanges décentralisés. Les précurseurs ont ainsi obtenu des rendements supérieurs à 1’000%.

Et le cours des nouveaux token de la DeFi ont grimpé en flèche

L’année dernière a été marquée par la montée en puissance des blockchain en layer 1 pour rivaliser avec Ethereum.

Je veux parler des protocoles tels que Solana (SOL), Near (NEAR) et Terra (LUNA)…

Les DeFi et les NFT ont explosé sur toutes ces blockchains.

Mais Ethereum reste encore le roi incontesté de la DeFi.

D’autant plus qu’une grosse mise à jour est attendue cette année. Et c’est pourquoi 2022 sera l’année de l’Ethereum.

L’empire contre-attaque

Non, je ne parle pas de Dark Vador ou de l’Étoile de la Mort.

Cette année, l’empire Ethereum sera considérablement renforcé.

Avec une capitalisation boursière de 361 milliards de dollars, Ethereum est actuellement la deuxième plus grande crypto au monde.

C’est 5 fois plus que son principal concurrent, Binance Coin (BNB), et 12 fois plus que Solana.

Mais ce n’est rien à côté de ce qui nous attend. 

Car Ethereum 2.0, la plus importante mise à jour de la blockchain, est prévue pour juin 2022.

Ethereum se met au vert

Cette mise à jour fera passer Ethereum d’une blockchain de type « proof-of-work » (preuve de travail) à une blockchain de type « proof-of-stake » (preuve d’enjeu).

De quoi redonner le sourire à tous ceux qui pointent la consommation énergétique des cryptos.

Actuellement, Ethereum consomme 113 TWh par an. C’est à peu près autant que les Pays-Bas.

Et ce, à une époque où l’énergie devient de plus en plus rare.

Dans le cas du fonctionnement par preuve de travail, l’intensité énergétique d’une blockchain est très élevée. Mais avec le passage à la preuve d’enjeu, Ethereum 2.0 sera beaucoup plus écologique.

Les Stackers seront récompensés

En fait, plutôt que d’une mise à jour Ethereum 2.0, on parle plutôt de la Fusion Ethereum. Car, en réalité, la blockchain Ethereum actuelle va fusionner avec la “Beacon Chain”.

C’est sur cette blockchain parallèle que le mécanisme de preuve d’enjeu Ethereum a été testé, dès décembre 2020.

Environ 5% de l’offre totale d’ETH y a déjà été stacké. Et les stakers seront récompensés.

D’après l’une de mes contacts, un spécialiste de cette mise à jour Ethereum 2.0, les stackers gagneront des rendements de 7 à 12%.

C’est plus que le taux d’inflation. Et c’est 10 fois plus que ce qu’une banque vous rémunère sur votre compte d’épargne.

La mise à niveau réduira les récompenses quotidiennes de 90%, passant de 12’000 ETH à 1’280 ETH par jour.

Et comme je l’ai appris dans mes premiers cours d’économie : moins d’offre avec une demande constante conduit à des prix plus élevés.

La blockchain crypto la plus rapide qui soit

Le passage de la preuve de travail à la preuve d’enjeu n’est qu’une première étape pour Ethereum.

Après cela, les développeurs mettront en place des améliorations pour décongestionner le réseau et accélérer le traitement des transactions.

Ces mises à niveau permettront à l’ETH d’effectuer des transactions à des vitesses allant jusqu’à 100’000 transactions par seconde (contre 7000 transactions/secondes pour le réseau Visa).

Ce faisant, Ethereum deviendrait la blockchain la plus rapide qui soit.

C’est pourquoi, je vous recommande de suivre Ethereum de près cette année.