Tous les 10 ans notre interaction avec les ordinateurs est totalement bouleversée.
Dans les années 1960, nous n’avions que des ordinateurs centraux géants. Ces machines occupaient une pièce entière et coûtaient des millions de dollars.
Dans les années 1980, chaque foyer américain pouvait posséder un ordinateur. Je me souviens encore des bips de mon lecteur de disquettes Apple IIc.
10 ans plus tard, les premiers ordinateurs portables nous ont permis de les emmener partout avec nous.
Ils étaient lourds, lents et chers. Mais ils facilitaient la vie aux hommes d’affaires en déplacement et permettaient aux étudiants d’aller travailler dans les cafés.
Fin des années 2000, les smartphones sont arrivés. Cette fois, on pouvait mettre ces mini ordinateurs dans nos poches pour les avoir sur nous à chaque seconde de la journée.
Grâce à eux, on n’est jamais perdu. On peut écouter nos chansons préférées et garder avec nous, à tout instant, un immense album photo.
D’après une enquête du cabinet de recherche Statista, 46% des Américains passent 5 à 6 heures par jour sur leur téléphone portable.
11% y passent 7 heures ou plus.
Je ne dirais pas que ma propre utilisation du smartphone est excessive. Mais c’est vrai qu’à force de fixer l’écran, j’ai parfois la nuque un peu raide et le pouce engourdi à force de faire défiler les pages et d’envoyer des messages.
Heureusement, une nouvelle génération d’ordinateurs est sur le point de naître.
La symbiose Homme-Machine
« La symbiose Homme-Machine » est un papier rédigé en 1960 par J.C.R. Licklider.
Cet informaticien avait déjà une vision d’Internet bien avant qu’il n’existe.
Licklider a souligné que les interactions entre les ordinateurs et les utilisateurs se simplifieraient avec le temps.
Cette approche était essentielle pour l’utilisation des technologies de l’information.
Comme il l’avait prédit, nous sommes passés des ordinateurs centraux aux ordinateurs de bureau, puis aux ordinateurs portables et aux smartphones.
Et il semble que la prochaine génération d’ordinateurs sera la technologie embarquée.
Les choses ont bien changé depuis 8 ans
En 2014, j’ai eu le privilège de visiter le siège de Google à New York et d’essayer leurs lunettes intelligentes.
À l’époque, elles étaient lentes et peu pratiques.
Le système d’exploitation n’entendait pas toujours les commandes vocales, ce qui obligeait à se répéter plusieurs fois.
Mais les choses ont bien changé depuis 8 ans.
Les puces sont plus rapides et l’intelligence artificielle est bien plus performante.
Ce qui veut dire que la lunette intelligente pourrait bientôt s’imposer comme la nouvelle génération d’ordinateurs.
Le prochain grand enjeu de la suprématie informatique
Le prochain grand enjeu pour la suprématie informatique se situera au beau milieu de nos visages.
Des nouvelles lunettes intelligentes, tout droit sorties de la Silicon Valley, nous rapprocheront un peu plus de la vision de J.C.R. Licklider.
Et en la matière, aucun autre géant de la technologie n’est allé aussi loin que Meta Platforms Inc. (Nasdaq : FB), anciennement Facebook.
Le PDG Mark Zuckerberg a déjà engagé 10 milliards de dollars dans le métaverse cette année.
La société s’est également associée au leader mondial des verres de lunettes EssilorLuxottica, pour créer les Ray-Ban Stories.
Ces lunettes intelligentes sont dotées d’un appareil photo et d’écouteurs intégrés qui permettent aux utilisateurs de passer des appels, d’écouter de la musique et d’enregistrer des vidéos et des photos.
Contrairement aux Google Glass, les Ray-Ban Stories ont un style fashion très familier. Ce qui les rend beaucoup plus désirables pour les futurs utilisateurs.
Mais ce n’est pas le point le plus crucial de l’accord entre Facebook Meta et le groupe EssilorLuxottia.
Ce dernier possède les marques Ray-Ban et Oakley, ainsi que LensCrafters, Sunglass Hut et une douzaine d’autres détaillants.
Autrement dit : grâce à cet accord, Meta dispose de 8’000 magasins physiques potentiels où ils pourront vendre ces nouvelles lunettes.
Rappelez-vous que Meta a mis la main sur la marque Oculus, un spécialiste de la technologie virtuelle immersive. L’entreprise de Zuckerberg pourrait ainsi disposer d’une solide avance dans ce qui deviendra probablement l’avenir des ordinateurs.
Je dis probablement car cette évolution pourrait prendre une toute autre direction, comme l’implantation d’une interface neuronale directe, proposée par Elon Musk avec son entreprise Neuralink.
Je ne sais pas vous, mais pour ma part, je préfère avoir des raideurs dans la nuque et le pouce engourdi, plutôt qu’une puce dans le cerveau.
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