C’est un Tweet qui a fait beaucoup de bruit.

Elon Musk, l’homme le plus riche du monde et fondateur de Tesla, a lancé une offre de rachat de Twitter.

Jeudi, le centimilliardaire a fait une offre « à prendre ou à laisser » pour acquérir 100% de la société au prix de 54,20 dollars par action.

Cela représente une capitalisation boursière de 43 milliards de dollars, soit environ 20% de plus que les prix actuels.

Musk a fait cette offre quelques semaines après être devenu le premier actionnaire de Twitter avec une participation de 9,2%.

Il a été un fervent critique de l’entreprise, qui est une plateforme permettant aux gens de s’engager dans un discours quotidien.

« J’ai investi dans Twitter, car je crois en son potentiel d’être la plateforme de la liberté d’expression dans le monde entier », a déclaré Musk dans une lettre mercredi dernier.

Il a écrit : « Je crois que la liberté d’expression est un impératif sociétal pour une démocratie qui fonctionne. »

Le sentiment de Musk est juste. Mais acheter Twitter est une très mauvaise idée, surtout à 43 milliards de dollars.

Heureusement, il y a une meilleure idée pour les médias sociaux.

Un Twitter 2.0, si vous voulez.

Et il a le potentiel d’être bien meilleur et plus rapide.

Il s’agit d’une solution proposée par un crypto-milliardaire très discret.

Et elle est alimentée par la même technologie que les crypto-monnaies : la blockchain…

Un Twitter décentralisé

L’idée-clé derrière les blockchains est qu’elles sont des systèmes de messagerie décentralisés.

Une transaction n’est rien d’autre qu’un message qui indique qu’une personne A envoie des bitcoins à une personne B, par exemple.

Comme le réseau est open source, tout le monde peut suivre ces transactions.

C’est pour cette raison que le milliardaire et fondateur de la bourse FTX, Sam Bankman-Fried, a proposé une alternative.

Au lieu d’acheter Twitter, quelqu’un devrait créer sa propre version décentralisée de ce réseau.

Bankman-Fried a proposé que tous les tweets soient mis dans une blockchain. Cela ressemblerait à la façon dont on effectue une transaction en crypto-monnaie.

L’auteur d’un message peut choisir qui a accès à ses tweets. Il peut vouloir les rendre publics ou créer un message privé avec un paramètre de confidentialité.

Bankman-Fried a même suggéré une façon simple de monétiser un tel “Twitter décentralisé” : il suffirait de facturer quelque chose comme 0,01 $ par Tweet.

Avec 500 millions de tweets par jour, cela remplacerait la moitié des revenus de Twitter.

Comment fonctionneraient les réseaux sociaux sur une blockchain 

Puisque les messages seraient sur une blockchain, les utilisateurs contrôleraient leurs propres données.

Une blockchain open source signifie que n’importe qui pourrait construire sa propre application Twitter à partir de celle-ci.

Cela permettrait d’afficher tous les messages que les auteurs choisiraient de rendre publics.

Cela signifie aussi que des versions concurrentes de Twitter pourraient exister et exploiter le même système de messagerie.

Mais ces versions, elles, n’afficheraient que les messages que leurs utilisateurs souhaitent lire (une sorte de contrôle parental).

Bankman-Fried a également supposé que les frais de réseau peu élevés de Solana (environ 0,0005 dollar par message) seraient un excellent point de départ.

Et comme tout est construit sur la Blockchain, les paiements aux créateurs de contenu seraient faciles à mettre en œuvre.

Bankman-Fried a conclu en disant que ce serait « difficile, mais pas si difficile que ça » à construire.

Il a ajouté : « Nous pourrions le faire. Et s’il y avait une demande suffisante, nous le ferions, rapidement. »

Peut-être n’aura-t-il pas besoin de le faire.

Peut-être que le cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, a déjà des plans pour une version décentralisée.

Après tout, il a déjà changé le nom de son autre entreprise, Square, en Block.

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